Le rapport détaille le déroulement des événements à Moura. L’opération – décrite par les autorités comme une opération militaire antiterroriste contre un groupe affilié à Al-Qaïda connu sous le nom de Katiba Macina – a débuté le 27 mars 2022, jour de marché hebdomadaire très fréquenté à Moura. il fait etat de plus de 500 civils tués par les militaires maliens et « leurs suppléants etrangers ».
Une situation qui préoccupe les Nations Unies
Le rapport souligne les violations des droits de l’homme qui ont eu lieu lors de ces événements, notamment les exécutions sommaires, les enlèvements et les viols. Les groupes armés ont également pillé des biens et des infrastructures, aggravant encore la situation humanitaire dans la région.
Le Secrétaire général des Nations unies, António Guterres, a déclaré : « Je suis profondément préoccupé par les attaques menées par des groupes armés dans la région de Mopti, au Mali, du 27 au 31 mars 2022, et par les pertes en vies humaines et les déplacements massifs de populations qui ont en résulté. Les responsables de ces crimes doivent être traduits en justice, et les populations civiles doivent être protégées. »
Les déclarations des officiels et le rapport des Nations Unies sur les événements de Moura (Mali) du 27 au 31 mars 2022 soulignent la gravité de la situation dans la région de Mopti, au Mali. Il appelle à une réponse internationale pour aider à stabiliser la région, protéger les civils et tenir les responsables de ces crimes pour responsables.
Le Haut-Commissaire Volker Türk a souligné que les enquêtes sur des rapports aussi graves de violations des droits de l’homme et du droit international humanitaire doivent être menées de manière indépendante, impartiale et transparente, afin que les responsables rendent compte de leurs actes.
“Il est essentiel que les autorités maliennes prennent toutes les mesures nécessaires pour s’assurer que les forces maliennes engagées dans des opérations militaires et de maintien de l’ordre, y compris le personnel militaire étranger sous leur commandement ou leur contrôle, respectent pleinement les règles du droit international humanitaire et du droit international des droits de l’homme » a déclaré le haut fonctionnaire.
Quel rôle a joué l’armée malienne dans ce massacre selon le rapport ?
Les autorités maliennes ont annoncé l’ouverture d’une enquête peu après l’attaque, mais plus d’un an plus tard et dans l’attente des conclusions finales de l’enquête, elles continuent de nier tout acte répréhensible de la part de leurs forces armées.
Le Ministre malien de la Sécurité et de la Protection civile, Salif Traoré, a déclaré : « Le gouvernement malien condamne fermement les attaques de Moura, qui ont causé des pertes en vies humaines et des déplacements massifs de populations. Nous travaillons en étroite collaboration avec les partenaires internationaux pour garantir la sécurité et la protection des populations civiles dans la région. »
Le rapport appelle à la nécessité d’une réponse internationale pour aider à stabiliser la région, protéger les civils et garantir que les responsables de ces crimes soient tenus pour responsables. Les Nations Unies appellent également les autorités maliennes à intensifier leurs efforts pour mettre fin à l’insécurité dans la région.