Un accord est survenu entre le gouvernement de transition du Mali et les groupes armés signataires d’un accord pour la paix à l’issue d’une réunion de haut niveau de plusieurs jours a annoncé le ministre en charge la réconciliation du pays.
Le processus de cantonnement et d’intégration de combattants des mouvements signataires est prévue dans l’accord pour la paix et la réconciliation que ces mouvements armés rebelles avaient signé avec Bamako en 2015.
Intégration de 26.000 combattants de l’ex-rébellion
Cette intégration doit aboutir à une armée nationale restructurée avec une plus grande représentativité des populations du nord.
L’armée restructurée doit ainsi se redéployer dans les principales villes du nord sous forma de bataillons mixtes.
Une intégration en deux parties
Cette intégration doit se faire « en deux tranches de 13.000 (ex-combattants) dont la première est répartie selon le quota ayant fait l’objet d’un consensus entre les deux parties« , dit ce communiqué sans plus de détail, notamment sur la date du début de l’opération. La seconde tranche va s’étaler « sur une période de deux ans, notamment 2023-2024« , selon la même source.
En outre, les parties conviennent de la « création et l’opérationnalisation d’une commission ad hoc » chargée notamment de formuler des propositions « pour la gestion au cas par cas des hauts cadres civils et militaires des mouvements signataires« , pour leur intégration dans « la chaîne de commandement« .
Cette commission doit être mise en place « dans le meilleur délai« , dit le texte.
Un porte-parole de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), l’ex-rébellion à dominante touareg, a dit que son mouvement a « accepté l’offre de gouvernement » pour mettre en place cette commission et « parler du problème de la chaîne de commandement » au sein de la future armée nationale reconstituée.
« La question concerne évidemment nos gradés. Quelle sera leur place dans la prochaine armée. Tant que ce problème ne sera pas réglé, on ne pourra pas parler d’avancées significatives », a déclaré Almou Ag Mohamed, porte parole de la coordination des mouvements de l’Azawad.
Diligenter des reformes politiques et institutionnelles non liées à la révision constitutionnelle
A l’issu des travaux de la réunion de haut niveau, le gouvernement malien s’est engagé à prendre les dispositions nec nécessaires pour diligenter les réformes politiques et institutionnelles non liés à la révision constitutionnelle. Aussi, en ce qui concerne les réformes prévues par l’accord pour la paix d’Alger qui sont liées à la révision constitutionnelle, le soin est laissé au gouvernement de veiller à les soumettre pour être prise en charge dans la rédaction de la nouvelle constitution en étroite collaboration avec les mouvements signataires.