Une nouvelle importante a été annoncée aujourd’hui, la résolution 2690 du Conseil des Nations Unies qui met fin au mandat de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA). Cette décision marque un tournant majeur dans les efforts de maintien de la paix et de la stabilité au Mali, suscitant à la fois des espoirs et des préoccupations quant à l’avenir du pays et de la région. Quelles sont les conséquences du retrait des casques bleus du Mali ?

Surveillance et supervision limitées

En adoptant la résolution 2640 (2022) au titre du Chapitre VII de la Charte des Nations Unies, le Conseil de sécurité a prolongé le Mandat de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) pour une année supplémentaire, jusqu’au 30 juin 2023 en maintenant ses 13 289 soldats et 1 920 policiers.

Ainsi, La MINUSMA continue sa mission auprès des Autorités maliennes de la transition en leur apportant un soutien conséquent sur la sécurisation des populations en situation de vulnérabilité à cause du conflit en cours dans le pays.

la MINUSMA est également responsable de la surveillance et de la supervision de l’accord pour la paix, y compris du respect des engagements pris par toutes les parties. Elle joue un rôle central dans l’organisation des sessions du CSA( comité de suivi de l’accord). Son départ affaiblirait considérablement cette supervision, ouvrant la voie à d’éventuelles violations de l’accord par les parties concernées.

Déficit de médiation

La MINUSMA joue un rôle essentiel dans la médiation entre les parties prenantes du conflit au Mali. Elle facilite les pourparlers de paix, encourage le dialogue intercommunautaire, soutient le processus politique, surveille les droits de l’homme et fournit une assistance humanitaire aux populations. Son départ réduirait considérablement la capacité à faciliter le dialogue et à résoudre les différends, ce qui pourrait raviver les tensions et les conflits.

Risque d’escalade de la violence

Le départ prématuré peut ainsi provoque une d’escalade de la violence dans les zone de conflit au Mali ( le nord du Mali). car il faudrait reconnaitre que la Mission des Nations Unies a contribué à réduire les niveaux de violence au Mali. Son départ pourrait créer un vide sécuritaire, laissant les groupes armés et les milices locales sans surveillance et potentiellement enclins à recourir à la violence pour résoudre leurs différends.

Le vote des Nations Unies en faveur du retrait progressif de la MINUSMA marque une étape importante dans les efforts de stabilisation du Mali. Tout en reconnaissant les progrès réalisés, il est crucial de rester vigilant et de continuer à soutenir le Mali dans sa quête de sécurité et de développement durable. La consolidation des gains sécuritaires et le renforcement des capacités nationales restent des priorités clés pour assurer une paix durable dans la région.

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