Les règles sont un phénomène important dans la reproduction humaine. elles sont déterminantes dans ce long processus et implique toutes les parties de l’organe génital de la femme en age de procréer.
Chaque mois, L’utérus prépare un « nid » pour le futur bébé (rencontre entre un spermatozoïde et un ovule) en fabriquant de la muqueuse utérine appelée endomètre, si la rencontre n’a pas eu lieu l’utérus élimine cet endomètre qui ne sert plus, c’est ce qu’on appelle les règles.
Menstrues, signes d’impureté en Afrique
Véhiculée par certaines religions et d’autres croyances traditionnelles, les idées reçues sur la nature de ce sang ont la vie bien dure. Celles qui consistent à penser, dire ou même professer que le sang des règles est sale et impur en fait par dans certaines société africaines.
Au Mali, les femmes auraient des pouvoirs décuplés de guérisseuses pour certaines ethnies, d’où leur isolement dans une hutte lorsque les femmes ont leurs règles. Dans la ville du nord du pays, Tombouctou, on appelle les règles « Gaa jiibi » (impureté du corps) en Songhoy et ils font l’objet d’une panoplie de croyances et de traditions. Ainsi la femme qui voit ses règles ne peut préparer certains plats traditionnels spéciaux comme le TUKASU. Les relations sexuelles et les toilettes sont ainsi prohibées durant cette période.
Quand vous partez au Bénin, la tradition met la femme qui voit ses règles à l’écart des lieux sacrées car elle serait impure. elle est ainsi même dispensée de la cuisine et des taches quotidiennes de la famille comme la cuisine, ou partir aux champs, jusqu’à la fin de la menstrue.
Dans d’autres pays, comme le Gabon, la femme qui a ses règles ne peut pas aller à la pêche, ni monter aux arbres qui ne donneraient plus de fruits à leurs contact. A Madagascar, elles ne peuvent pas faire de la mayonnaise!
En Afrique on chercher ainsi à faire peser sur les femmes un sentiment de honte et de culpabilité en imposant le secret sur les menstrues qui ne sont pas expliquées aux jeunes filles car la sexualité faisant l’objet d’un certain tabou.
Des conséquences désastreuses sur les jeunes filles
L’une des premières conséquences de ces considérations traditionalistes et mystiques concernant les règles en Afrique concerne les effets néfastes sur la scolarité des jeunes filles en Afrique.
il faut savoir que dans certains pays africain comme l’Ouganda, le Bénin, l’Afrique du sud ou encore l’Éthiopie, au moins 10% des jeunes filles ne vont pas à l’école durant leurs règles à cause de manque d’eau courante, des sanitaires scolaires pas/peu adaptées et/ou sales , voire inexistants, et du manque d’accès aux serviettes hygiéniques à l’école.
En plus de la déscolarisation des jeunes filles, du sentiments de honte et d’incompréhension que ressentent les jeunes filles durant les règles, les grossesses précoces ( qui pourraient être évitées sans le secret entretenu autour des règles) et l’isolement dont elles font l’objet sont des conséquences des considérations traditionalistes et socioreligieuses des règles sur les droits des femmes.
Mais heureusement des progrès notoire sont en train d’etre fait dans la lutte contre la précarité menstruelle des femmes dans certains pays africains.
Heureusement, on note quand même un progrès dans certains pays africains dans la prise en charge de la précarité menstruelles: En Zambie, le premier pays africain à instituer un « congé menstruel », d’ailleurs baptisé « le jour des mères » et au Kenya les filles reçoivent des serviettes hygiéniques à l’école.
Cet article entre dans le cadre du projet » Sensibilisation en ligne des jeunes sur les SR/PF » financé par le programme Debbo Alafia Phase 2, un projet financé par l’Ambassade des Pays-bas au Mali et exécuté par le consortium AMSS, AEN, ASDAP et CAEB dans les régions de Tombouctou, Gao, Ségou et Menaka.
Article ecrit par la blogueuse Tunbutu Woy