Bien que rejetée très souvent par les couples, la planification familiale présente pourtant des avantages. Nous vous en présentons 5 avantages.
- Profiter pleinement de ses études
Il est extrêmement difficile de suivre régulièrement ses cours lorsqu’on est mère étudiante. Nombreuses sont celles qui sont obligées de rester à la maison lorsque leurs enfants sont malades ou qu’elles n’ont personne pour les garder. D’autres sont obligées d’amener leurs enfants avec elles dans les salles de classes ou de rester dans les couloirs lorsque celui-ci pleure.
A l’université de Kabala, comme dans d’autres cités universitaires, des bébés se retrouvent sur le banc de l’université avant même d’avoir appris à marcher. Se planifier permet de se consacrer et se concentrer sur ses études et choisir sa période de grossesse afin de préparer un avenir meilleur pour ses enfants.
2. Récupérer entre deux grossesses
L’accouchement est une épreuve très rude pour le corps humain. Pendant la grossesse, le corps de la femme subit plusieurs transformations qui, parfois, l’affaiblissent.
Saviez-vous qu’après l’accouchement, une femme perd jusqu’à 500 ml de sang ? Le système immunitaire et le corps entier de la femme doivent récupérer complètement avant d’en contracter une autre. Selon les chercheurs, lorsque l’intervalle entre deux grossesses est inférieur à 6 mois, cela augmente de 40% les risques de prématurité.
L’explication réside dans le fait que la maman n’a pas récupéré toutes ses réserves immunitaires. Le bon écart pour tomber enceinte et amoindrir les risques de prématurité est de 12 à 18 mois, surtout lorsque la maman a subi une césarienne. Cela permet à la femme de mieux se préparer à vivre pleinement sa grossesse et avoir la force pour s’occuper de ses autres enfants.
3. Contribuer au bien-être de l’enfant
Un enfant, dès sa naissance, doit profiter pleinement d’une présence maternelle indispensable à son épanouissement, sa croissance par l’allaitement et qui lui permettra de mieux apprendre la vie en société, à marcher, à parler. L’on a tendance à croire que les petits enfants ne réalisent pas ce qui se passent autour d’eux. Ils ne comprennent pas, mais la venue d’un nouveau bébé impacte considérablement l’ainé (e). Dans certains cas, l’enfant est favorable à la grossesse de sa maman.
Par contre, dans d’autres cas, il réagit négativement. Il peut, par exemple, être turbulent, refuser de manger seul, de dormir. Tout cela pour attirer l’attention de la maman, qui est alors assez épuisée par la grossesse. Les spécialistes indiquent qu’il faut 2 à 3 ans pour que l’enfant puisse profiter pleinement de sa mère et acquérir une certaine autonomie. Il faut aussi préparer l’enfant à la venue d’un nouveau membre dans la famille.
4. Se reconstruire financière
Au Mali, le baptême d’un enfant est un évènement grandiose qui se fête avec tous les honneurs. Pour ce jour inoubliable, les parents, le père surtout, dépense parfois des sommes faramineuses pour la fête et les cérémonies. S’ensuivront les dépenses pour les couches, le lait, les médicaments qui précèdent les frais d’hôpital. Toutes ces dépenses jouent considérablement sur l’économie familiale.
Plusieurs hommes, interviewés sur la question, ont affirmé que la venue d’un enfant dans leur couple est une grande joie pour eux mais que cela pèse aussi sur le porte-monnaie. Selon eux, la contraception permet aussi de récupérer financièrement afin de se préparer à accueillir les enfants avec toutes les commodités.
5. Eviter les MST/IST et grossesses non désirées
Différentes méthodes de planification familiale, tel que le préservatif, permettent de se protéger et lutter contre les maladies et les infections sexuellement transmissibles et mener une vie sexuelle sans risque. Qu’elle soit contractée dans ou hors d’un couple ou du mariage, une grossesse peut être non désirée.
Les femmes ont des morphologies différentes et ont besoin de se préparer physiquement et psychologiquement à porter un enfant. La planification familiale donne la liberté aux individus de choisir l’espacement des naissances et le nombres d’enfants qu’ils veulent.
par Dédéou Gassamba / pour Sahel.News
Cet article entre dans le cadre du projet » Sensibilisation en ligne des jeunes sur les SR/PF » financé par le programme Debbo Alafia Phase 2, un projet financé par l’Ambassade des Pays-bas au Mali et exécuté par le consortium AMSS, AEN, ASDAP et CAEB dans les régions de Tombouctou, Gao, Ségou et Menaka.